mardi 14 décembre 2010

GLAMWIKI, retour d'expérience

Quand on va à un raout comme ça, le moins qu'on puisse faire c'est un retour d'expérience.

Personnellement, je ne suis pas GLAM-GLAM, ni GLAM-pro, ni je ne sais quoi (éventuellement pro-GLAM, si tant est que ça veuille dire quelque chose).
Je trouve chouette que la culture soit librement à disposition, qu'on puisse se renseigner sur ceci ou cela sans avoir à sortir de chez soi (je suis assez cavernicole, à titre personnel), qu'on ait accès aux grandes considérations générales et à des points particulier (on peut parler de l'histoire de l'art en général ou d'un tableau en particulier, les deux sont importants).
Je suis donc également content quand je vois que Deutsches Bundesarchiv ou le studio Harcourt trouvent l'intérêt et le temps de charger des photos sur Commons.

Cela dit, sur l'organisation des Rencontres Wikimédia 2010, je suis d'accord avec ce que dit guillom ici, je ne vais pas répéter.

Je me suis gratté la tête quelques jours pour trouver quelque chose d'autre à en dire, qui me tienne à cœur. Voici quelques notes :

Usage commercial vs. usage non commercial

La doctrine actuelle de l'administration centrale en matière de libération de données se résume à :
On veut bien ouvrir nos données, mais seulement pour les usages non commerciaux.
À chaque fois qu'elle a été exprimé, la réponse est venue de la salle, en anglais et sans concessions (comme quoi la barrière de la langue peut avoir l'avantage de la franchise). Je cite de mémoire.
  • Le vendredi, c'est Gerard Meijssen qui a demandé de façon assez abrupte comment il se faisait qu'on vienne tenir un tel discours à des rencontres organisées par Wikimédia.
  • Le lendemain, c'est Erik Moeller qui a fait un rappel net sur la nécessité d'autoriser les usages commerciaux et le côté illusoire de la distinction.
Une manière de dire « Oh, les mecs ! redescendez sur terre ! vous êtes ridiculement français, il y a un monde, dehors, qui ne vous attendra pas. »

Bons moments

La « table ronde » juridique Wikipédia, Wikimédia et les licences libres était remarquablement intelligible. J'ai peut-être de mauvaises expériences en la matière, mais pour un domaine où il est tellement facile de se répandre en jargon et en numéros d'articles de codes divers, les intervenants ont fait un remarquable travail de synthèse et de vulgarisation.

J'ai aussi apprécié le résumé de la chronologie des différentes démarches auprès des institutions qui ont abouti ou non, qu'à fait David Monniaux. C'est le genre de rappels utiles à faire de temps en temps pour les communautés Wikimedia, qui ne fonctionnent pas sur le même rythme.
Inversement, on devrait aussi pouvoir expliquer aux interlocuteurs institutionnels le rythme des projets (ce qu'a esquissé Benoît Evellin à propos du projet monuments historiques (slides), sans que ce soit vraiment le but de sa présentation). Quand on arrive à enthousiasmer sur un sujet une poignée de contributeurs, ils peuvent abattre un boulot considérable. J'espère qu'on ne m'a pas attendu pour ça, d'ailleurs.

Et je ne pouvais pas finir autrement que par la question qui a laissé tout le monde sur le flanc :
Et si tous les câbles fondent, est-ce qu'on a pensé à avoir Wikipédia par satellite ?
Et la réponse de Liam Wyatt :
Wikipédia n'est pas une encyclopédie sur internet, c'est un moyen de partager de la connaissance, donc si les câbles fondent, on enverra des pigeons voyageurs.

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